l'Espagne sacrée championne du monde en battant la Grèce:70-47L'Espagne a remporté le titre de championne du monde de basket, premier trophée international de son histoire, grâce à une nette victoire 70-47 sur la Grèce en finale, dimanche, à Saitama, au Japon.
La victoire des Espagnols consacre la supériorité du basket européen.
Elle met fin à 51 ans de domination de cinq pays, Etats-Unis, Brésil, Yougoslavie, URSS et Argentine, qui accaparaient le titre mondial depuis 19 championnats et 51 ans.
LES ESPAGNOLS SURVOLTES
L'absence de leur maître à jouer a en revanche semblé survolter les Espagnols et notamment leurs intérieurs,; Carlos Jimenez, Jorge Garbajosa et Marc Gasol, frère cadet de Pau.
L'Espagne a dominé la rencontre dans tous les compartiments du jeu.
Garbajosa et Juan-Carlos Navarro ont été les meilleurs marqueurs du match avec 20 points chacun.
Michail Kakiouokis a apporté 17 points à la Grèce alors qu'Antonios Fotsis, Vasileios Spanoulis et Dimitrios Diamantidis n'ont pas franchi la barre des dix points.
Les Espagnols ont fini la rencontre avec 45% de taux d'adresse dans les tirs à deux points et 40% à trois points contre 38% et 24% à leurs adversaires.
Ils ont accumulé 15 rebonds offensifs et 27 défensifs contre 11 et 23 aux champions d'Europe.
Entre deux équipes qui connaissent par coeur leurs systèmes de jeu différents - patience et collectif côté grec, rapidité et prises de risque côté espagnol - le début de match a été équilibré avec un score de 8-8 après cinq minutes de jeu.
Deux paniers à trois points consécutifs de Jose-Manuel Calderon et Juan-Carlos Navarro ont permis à l'Espagne de creuser un premier écart de sept points, 16-9, à 2 minutes 18 de la fin du premier quart-temps, atteint sur le score de 18-12.
LA GRECE ABDIQUE
L'adresse des Espagnols Navarro et Garbajosa a pris le dessus sur l'organisation grecque. L'écart a franchi la barre des dix points 23-12, puis 26-12 et 28-12.
Pendant quelques minutes, tout a réussi à l'équipe d'Espagne qui s'est détachée de 19 points, 35-16 à trois minutes de la mi-temps.
Après un tir à trois points de Berni Rodriguez au buzzer, la pause a été atteinte sur un score de 43-23, plus gros écart du match en faveur d'une équipe d'Espagne en état de grâce.
Les Grecs ont mis très longtemps à revenir des vestiaires comme s'ils avaient voulu tout faire pour retrouver souffle et motivation.
Ils sont péniblement parvenus à faire jeu égal 11-11 dans le troisième quart-temps mais avec 20 points d'avance, 54-34, à l'entrée dans les dix dernières minutes, le titre était promis à l'Espagne.
L'entraîneur grec Pangiotis Yannakis a abdiqué en faisant entrer ses remplaçants pour une fin de match qui a tourné au calvaire des champions d'Europe.
Son homologue espagnol Jose Vicente Hernandez a fait de même pour permettre à toute son équipe de fêter la victoire.